L’asthme est la première des maladies chroniques de l’enfant. Il touche un bambin sur dix et un adulte sur quatorze en Suisse. La maladie est en constante augmentation dans le monde entier.
Cela s’explique notamment par une pollution de l’air plus importante, la multiplication des logements moins ventilés, l’excès d’hygiène ou encore un mode de vie moins tourné vers la nature. Il existe bien sûr une prédisposition génétique chez certaines personnes.
Concrètement, l’asthme est une maladie inflammatoire des bronches. Les voies respiratoires sont rétrécies momentanément, rendant l’expiration très difficile. La respiration devient sifflante. Le système bronchique de l’asthmatique est hypersensible. Différents facteurs peuvent le faire réagir comme la fumée de tabac, les gaz d’échappement, mais aussi des allergies aux pollens, aux acariens, aux animaux ou encore aux moisissures, etc.
Liens commerciaux :
Episodes infectieux
«Petits, les enfants font souvent des maladies respiratoires qui ressemblent à de l’asthme. Elles sont déclenchées habituellement par une infection. Avant de pouvoir diagnostiquer un asthme, l’enfant va répéter ces épisodes infectieux plusieurs fois», explique le Professeur René Tabin, médecin-chef au service de pédiatrie de l’Hôpital du Valais.
Ce n’est en général que plus tard, vers l’âge de 5 ans environ, que l’asthme allergique peut se développer chez certains enfants. Le diagnostic n’est pas toujours évident à poser chez un petit. Nous l’avons dit, de nombreux facteurs peuvent déclencher un asthme allergique.
En cas de suspicion, le pédiatre va faire avec les parents une anamnèse allergique, une sorte «d’état des lieux» minutieux de l’environnement de l’enfant, afin de trouver les causes de l’allergie. «Nous regardons s’il y a un déclenchement par des aliments, par l’exposition à la fumée de tabac, à des animaux, à des plantes ou à de l’humidité (p. ex. moisissures liées à l’usage d’humidificateurs). Nous faisons l’inventaire des éléments qui se trouvent à l’intérieur du domicile, mais aussi à l’extérieur», souligne le Prof. Tabin.
L’allergie peut être confirmée par des tests cutanés ou sanguins. Une fois l’enquête résolue, il va falloir déterminer les mesures de prévention adaptées. «Pour une allergie aux acariens, il faudra mettre une housse de matelas antiacarien.
Pour une allergie aux animaux, il faudra dans la mesure du possible éviter un contact avec les animaux en cause», continue le Prof. Tabin. Enfin, le pédiatre déterminera le traitement adapté à la problématique de l’enfant. Il donnera la marche à suivre aux parents pour soigner leur enfant. Le plus souvent, le traitement est une combinaison entre un anti-inflammatoire corticostéroïdien – qui soigne l’inflammation – et un broncho- dilatateur – qui calme la crise. Une prise régulière et adéquate du traitement est primordiale.
Elle permet d’éviter des crises graves nécessitant des doses beaucoup plus fortes de médicaments comme la cortisone. Une désensibilisation aux allergènes en cause peut aussi être proposée. «Soigné correctement, l’asthmatique aura la même qualité de vie qu’un autre enfant. Il aura d’ailleurs une capacité pulmonaire similaire. Aussi, il aura moins de risques de complications à l’âge adulte», termine Rachel Parmentier, infirmière responsable de la Ligue pulmonaire valaisanne.
L’école de l’asthme ou comment apprivoiser la maladie de son enfant
C’est bon pour l’asthmatique
L’activité physique est recommandée pour les personnes asthmatiques. Elle est bénéfique pour leur santé. Le sport va notamment permettre d’améliorer la capacité pulmonaire ou encore de stabiliser la situation asthmatique...
Lire la suite sur Le Nouvelliste
A Lire :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire