Alors que l'allergie concerne 1 Français sur 3, les allergologues sont en voie de disparition. Une existence notamment remise en cause par la réforme des études médicales.
D’ici à 2050, plus de la moitié de la planète sera allergique. Pour des millions de personnes, l’arrivée du printemps rimera avec éternuements, nez qui coule et yeux qui piquent. L’asthme et les allergies alimentaires progresseront elles aussi à un rythme effréné.
Mais dans le même temps, les allergologues français auront peut être disparu.
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Réunis à Paris au 11ème Congrès Francophone de l’Allergologie du 19 au 22 avril, ils rappellent qu’ils ne sont toujours pas reconnus comme des spécialistes et qu’aucune formation universitaire spécifique n’existe.
Dès lors, « les internes ne s’y intéressent pas et les médecins généralistes y sont très peu formés », regrette le Pr Antoine Magnan, président de la Société Française d’Allergologie.
En Europe, la France fait figure d’exception. Dans une quinzaine de pays voisins (1), l’allergologie est reconnue comme une spécialité médicale souvent associée à l’immunologie clinique. Dans notre pays, le médecin généraliste, le pédiatre, le pneumologue et le dermatologue qui souhaitent pratiquer l’allergologie doit suivre une formation complémentaire.
Créer un statut spécifique
Et l’inquiétude des allergologues est loin d’être apaisée par la réforme du 3ème cycle des études médicales.
Alors que les médecins réclamaient que l’allergologie devienne une spécialité grâce à la création d’un diplôme d’études spécialisées (DES) – seule disposition qui permettrait d’éviter la disparition de ces spécialistes-, la seconde commission en charge de la réforme n’a pas suivi.
Mais une lumière d’espoir est apparue au cours de ces 15 derniers jours. « Après concertations et réflexions communes, il semble que les choses ont évolué, se réjouit le Dr Jean-François Fontaine, président de l’Association Nationale de Formation Continue en Allergologie (ANAFORCAL). La création d’un véritable DES d’allergologie par le biais d’un co-DES avec la médecine interne est envisagée ».
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