Allergies, prévenir plutôt que guérir

Les allergies saisonnières, de retour avec l'arrivée du printemps, ne représentent qu'une partie des nombreuses allergies qui assaillent plus de 400 millions d'individus dans le monde. Quelles qu'elles soient, celles-ci ne sont pas une fatalité.

Selon un sondage, les Français mettraient en moyenne sept ans avant de consulter un médecin concernant leurs allergies.

Un délai bien long pour une maladie dont souffrent désormais 20 à 30% de personnes en France (toutes allergies confondues : respiratoires, alimentaires ou médicamenteuses) et que l’OMS a classé au quatrième rang mondial des affections chroniques.


L’allergie, entre facteurs héréditaires et acquis

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Dans le monde, 400 millions d’individus souffrent de rhinite allergique dont la moitié avec asthme. Or, l’allergie est une réaction immunitaire de défense normale de l’organisme. Être "allergique", c’est en fait être excessivement réactif vis-à-vis d’éléments souvent inoffensifs, contrairement à des bactéries, virus et parasites.

Les maladies allergiques procèdent de facteurs héréditaires et de facteurs acquis. Pour les premiers, l’impact du terreau familial est largement démontré : les enfants dont les parents sont allergiques ont presque deux fois plus de risques de l’être également et le plus souvent avec le même type d’allergie.

Concernant les facteurs acquis, les rhinopharyngites de la petite enfance, qui altèrent les cellules des muqueuses, favorisent le passage des allergènes et les sensibilisations. Surprise, l’hyper-hygiénisation est elle aussi en cause, car les microbes nous aident à construire notre système immunitaire dès la naissance et nous protègent ainsi contre les allergies.

Chez l’adulte, on peut incriminer les additifs de toutes sortes, l’industrialisation, la consommation insuffisante d’antioxydants, l’impact des produits exotiques, et, en amont, l’agriculture chimique et les nouvelles techniques d’élevage. Ces différents facteurs conduisent à des allergies difficiles à déceler, car relevant d’allergènes ingérés et inhalés n’entraînant pas forcément les mêmes types de symptômes.

Enfin, la pollution ne serait pas pour rien dans la montée en flèche du nombre d’allergies dans les pays occidentaux. Les particules fines, l’ozone et le dioxyde d’azote pouvant les initier ou les exacerber.

Prévenir plutôt que guérir

Comme pour toutes les maladies, il est essentiel de traiter les symptômes allergiques dès leurs premières manifestations de manière à limiter leur installation ou progression.

Pour cela il convient, dans un premier temps, pour cerner précisément l’allergène en cause, de réaliser des tests cutanés ou par dosage sanguin, grâce auxquels il sera ensuite plus facile d’éviter le contact avec les allergènes identifiés.

Par ailleurs, au lieu de passer par les très usités traitements par corticoïdes, antihistaminiques ou bronchodilatateurs, autant s’attaquer au problème à sa source.

Bien qu’utiles ceux-ci permettent uniquement de réduire les symptômes sur une courte durée sans guérir le malade alors que l’immunothérapie allergénique s’avère une solution durable...

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