Comprendre l'allergie au latex

Les propriétés tactiles du caoutchouc sont toujours très prisées. Mais il y a un hic: ce matériau est responsable d’allergies potentiellement sévères.

Comprendre l'allergie au latex

A l’instar du rhume des foins, le facteur de risque principal de l’allergie au latex est l’atopie*. Le caoutchouc est un allergène surtout professionnel.



Sa forme souple est beaucoup plus allergisante que sa version dure, utilisée dans les poignées de vélo par exemple.

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Les gants ménagers épais proposés dans les grandes surfaces, ainsi que les gants fins sans talc, posent cependant peu de problème. Cette poudre, à base d’amidon de maïs, a tendance à disséminer des particules de latex dans l’air pouvant entraîner des crises d’asthme chez les personnes sensibilisées.

Raison pour laquelle l’utilisation des gants en latex talqué, associée à un risque d’allergie élevée, est progressivement abandonnée chez les professionnels de la santé. Aujourd’hui, conscients du problème, nombre d’hôpitaux deviennent «latex free» et remplacent leur matériel par des gants en polyvinyle.

Et les préservatifs?

Paradoxalement, la généralisation de l’usage des préservatifs n’a pas fait exploser le nombre des consultations. Seul un tiers des allergiques au latex présente des réactions locales, telles des démangeaisons. A noter qu’il existe des condoms en vinyle ou polyuréthane.

Formes cutanée et respiratoire

Les symptômes de l’allergie au latex couvrent presque toute la gamme des réactions d’hypersensibilité. La forme respiratoire est la plus courante: les particules de latex sont véhiculées dans l’air par la poudre tapissant généralement l’intérieur des gants. Pour la personne allergique, cela se manifeste, en solo ou en combinaison, par une rhinite, une conjonctivite, des difficultés respiratoires, une crise d’asthme. Plus rarement, l’évolution peut aller jusqu’au choc anaphylactique.

Mais les effets délétères du latex ne s’arrêtent pas là. Il peut également provoquer une réaction cutanée potentiellement grave sous la forme d’une urticaire. Enfin, moins inquiétant mais plus fréquent, peut survenir un eczéma localisé dans la zone de contact.

Le syndrome latex-fruits

Les protéines du latex ont aussi le défaut de ressembler à celles de certains fruits et légumes. On estime qu’un tiers des sujets allergiques au latex développe une allergie croisée après avoir mangé des aliments tels que la banane, la châtaigne, le kiwi, l’avocat, la pomme de terre, l’ananas, la pêche ou encore la tomate.

Les réactions vont de la démangeaison locale à des malaises sévères, en passant par l’asthme, les nausées et les vomissements. En présence de ce type de symptômes, l’allergologue procède toujours à un test cutané afin d’identifier une éventuelle allergie au latex. Mais être allergique au caoutchouc ne signifie pas devoir renoncer à tous ces aliments. Au contraire, lorsqu’ils sont tolérés, il vaut mieux les manger régulièrement.

Le saviez-vous?

Une allergie aux gants en latex n’est pas toujours due au latex. Ce dernier est bien à l’origine d’un ensemble de réactions allergiques, en lien avec le système immunitaire, pouvant avoir un caractère sévère (crise d’asthme, urticaire, choc anaphylactique). Mais, le plus souvent, les personnes réagissent à d’autres composants qui entrent dans le processus de fabrication des gants. Appelés accélérateurs de vulcanisation (thiurams mercaptobenzothiazole), ces constituants peuvent causer des réactions locales, de type eczéma allergique. On les retrouve aussi dans les tongs et autres chaussures en caoutchouc.

Elimination pure et simple

La question du traitement passe, comme toujours, par l’éviction pure et simple du coupable. Nombre de grands hôpitaux se sont déjà dotés d’unités chirurgicales débarrassées de latex où les patients à risque peuvent être opérés en toute sécurité. En Suisse romande, par exemple, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) sont déjà «latex free» pour les gants destinés aux soins, mais ne le sont pas encore pour les interventions chirurgicales.

La consultation avec l’anesthésiste reste donc essentielle. Dans le cadre de la discussion qui précède une opération, la question «Etes-vous allergique au latex?» devrait être systématiquement posée, estiment les allergologues. Les gynécologues et les dentistes devraient également y penser.

De bons substituts synthétiques au caoutchouc naturel existent...

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