Le printemps, synonyme du beau temps et de la nature verdoyante est loin d’être une saison agréable pour nombre de personnes souffrant de l’allergie saisonnière et qui doivent être constamment vigilant durant cette période pour éviter de vivre un vrai calvaire.
Éternuements, toux, inflammation et larmoiement des yeux, écoulement et congestion nasales, difficultés respiratoires et démangeaison sont autant de symptômes qui se présentent chez les personnes atteintes d’une allergie printanière, et qui doivent rester sur le qui-vive pour éviter des complications pouvant les conduire jusqu’aux urgences.L’allergie peut être définie comme une défense inadaptée et exagérée de l’organisme à des substances présentes dans l’environnement proche, (air, poussière, pollen, excréments d’animaux..), dans certains aliments, ou dans des produits non naturels comme les vaccins et les médicaments.
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L’allergie saisonnière s’inscrit dans ce cadre, étant donné que le système immunitaire chez certaines personnes développe des réactions au contact de certaines plantes, arbres et pollens, qui s’accentuent à l’approche du printemps.
Les causes principales derrière les maladies allergiques, à côté de l’élément héréditaire, sont la sinusite, l’asthme, l’exposition à des matières qui augmentent la sensibilité du corps humain, la faiblesse du système immunitaire, ainsi que le tabagisme.
« A l’approche du printemps, les alternances de pluie et de beau temps accélèrent le mûrissement des végétaux et favorisent le rhume des foins, provoquant ainsi plusieurs cas d’allergie », a indiqué l’allergologue Dr. Najib Lahlou, dans une déclaration à la MAP.
Les trois grandes saisons polliniques évoluent en fonction des conditions climatiques, et peuvent donc légèrement varier d’une année à l’autre, a souligné Dr. Lahlou précisant que ces saisons présentent toutefois la même chronologie à savoir l’année commence avec la saison des arbres, puis vient la saison des graminées et enfin celle des herbacées.
« La personne peut donc éternuer et avoir le nez qui coule seulement 10 jours par an, mais aussi pendant 2 mois, 6 mois ou malheureusement toute l’année si elle est allergique à plusieurs types de pollens », a-t-il dit.
Plusieurs personnes au Maroc souffrent d’une allergie par rapport à certains types de pollen, plantes et arbres, comme les graminées, les pariétaires, le mimosa, l’olivier, et le cyprès, a noté l’allergologue, faisant savoir que la nature et la quantité de pollens varient considérablement en fonction des régions et des conditions climatiques, et la manifestation la plus classique de l’allergie, le rhume des foins, intervient ainsi du printemps au début de l’été, période de pollinisation des graminées.
Selon Dr. Lahlou le diagnostic de l’allergie aux pollens débute chez l’allergologue par un interrogatoire circonstancié suivi d’un examen clinique, les symptômes sont essentiellement respiratoires, touchant jeunes et adultes et varient entre rhinite, conjonctivite, toux, asthme et parfois manifestations cutanées, avec, en période pollinique, un impact au quotidien sur les activités.
Le plus souvent une allergie est diagnostiquée dès l’enfance ou à l’adolescence, mais aussi curieux que cela paraisse une allergie peut aussi apparaître chez des personnes âgées, a affirmé le docteur, arguant que chez ces séniors l’allergie n’est pas repérée car les symptômes sont souvent attribués à d’autres causes.
Cette errance thérapeutique peut durer des années et pendant ce temps les bronches vieillissent prématurément ou le système immunitaire s’épuise inutilement. Une allergie, c’est une vraie maladie, ce n’est pas un simple inconfort, a averti Dr. Lahlou.
S’agissant du traitement de cette maladie, le médecin indique qu’en pratique les tests cutanés constituent le passage obligé, pour mettre en corrélation symptômes et pollens, attirant l’attention sur le fait que ces médicaments sont efficaces sur les symptômes, mais leur effet cesse dès que le patient arrête d’en prendre.
Une autre solution consiste à une désensibilisation, un traitement qui éduque votre système immunitaire pour qu’il ne s’emballe pas face à l’allergène qui vous rend malade, a ajouté Dr. Lahlou.
Les meilleurs moyens de la prévention contre les symptômes de l’allergie printanière qui peuvent devenir un entrave pour les activités quotidiennes par suite, restent d’éviter toute exposition à l’allergène, fermer les fenêtres et les portes pour empêcher l’infiltration des pollens, porter un masque médical, dès l’arrivée du printemps, au moment de quitter un lieu clos, et utiliser la solution saline dans l’inhalation pour lutter contre les légers symptômes...
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