Vous êtes ballonné ? Vous êtes probablement intolérant au blé. Vous avez la nausée ? Il est temps d'arrêter le gluten.
L'idée semble être d'arrêter complètement de consommer du gluten, du blé, des produits laitiers ou du sucre quand on souhaite avoir un ventre plus plat, une peau plus nette ou une bonne digestion. Mais est-il vraiment obligatoire de dire adieu à un groupe alimentaire entier ?
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Le secteur sans gluten équivaudrait à une somme impressionnante de 238 millions de livres (environ 282 millions d'euros) à lui tout seul et une personne sur cinq achèterait régulièrement des produits sans gluten, d'après l'Agence des normes alimentaires. Pourtant, seule une personne sur 100 serait réellement allergique au gluten.
Alors, ne sautez pas tout de suite sur le wagon « sans » ceci ou cela, et lisez plutôt notre guide expert afin de déterminer si votre intestin ne tolère vraiment pas le gluten ou si vous n'appréciez tout simplement plus le lactose…
Vous avez une intolérance alimentaire ou vous êtes simplement difficile ?
Aujourd'hui, organiser un diner qui respecte les exigences alimentaires de tous ses amis en même temps relève du miracle. Mais souffrons-nous tous vraiment d'intolérances ou sommes-nous tout simplement difficiles ?
« Nous disposons de peu d'informations sur les intolérances mais la British Dietetic Association (BDA) estime qu'entre 1 à 10 % des adultes souffrent réellement d'allergies et jusqu'à 20 % présentent des symptômes pouvant être associés à la nourriture », explique James Collier, nutritionniste & co-fondateur de Huel.com.
Soyez attentifs aux signes
« Les symptômes des intolérances alimentaires touchent généralement les intestins et peuvent inclure des crampes abdominales, des ballonnements, des gaz et la diarrhée », explique Dr Lauri-Ann Van der Poel, pédiatre et allergologue au St Thomas’ Hospital et experte en allergie pour FoodMaestro, une appli personnalisée qui vous aide à trouver les aliments adaptés quand vous souffrez d'intolérances et d'allergies. « Les symptômes non liés aux intestins peuvent être neurologiques, comme les maux de tête, la sensation de malaise, la fatigue et le manque de concentration. Les articulations douloureuses et les éruptions cutanées qui ne démangent généralement pas, contrairement aux éruptions allergiques, sont des symptômes moins courants mais bien présents ».
« Une sensation de mal-être général est également un symptôme souvent ignoré », ajoute Caroline Oldham, fondatrice de Biteappy.com, un répertoire mondial des restaurants qui prennent en compte les besoins des personnes allergiques.
Tenez un journal alimentaire
Les experts recommandent un plan d'exclusion afin de repérer les éléments déclencheurs. « Vous pourrez déterminer si vous souffrez d'une intolérance alimentaire en rédigeant un journal alimentaire et en suivant un plan d’exclusion pendant un mois », explique Caroline.
« Essayez de suivre un régime strict pendant un mois avant de réintroduire ces aliments un à un, en laissant 3 à 4 jours entre chaque aliment, afin de déterminer si vous souffrez d'une intolérance alimentaire », continue-t-elle.
Assurez-vous de demander conseil à un médecin ou un nutritionniste avant de commencer à suivre un régime d'exclusion. « Un régime d'exclusion est le moyen idéal de déterminer avec précision la cause de votre problème mais ce processus n'est pas évident et doit donc être suivi par un médecin ou un diététicien », explique l'experte en allergies Rachael Dunseath, fondatrice de Myroo Skincare, première marque britannique de soins de la peau « sans » allergies. « Retirer des groupes d'aliments peut avoir des effets négatifs. Certains groupes ne sont pas facilement identifiables non plus, comme la famille des solanacées qui inclut les pommes de terre et les aubergines ».
Intolérance OU allergie : il y a une différence
« Une allergie alimentaire est une réponse immunitaire potentiellement sérieuse en réaction à la consommation de certains aliments », explique Dr Lauri-Ann Van der Poel. « Ces réactions apparaissent généralement rapidement (de quelques minutes à une demi-heure) après avoir mangé l'aliment problématique et peut entrainer des vomissements, des éruptions (notamment de l'urticaire), des gonflements et parfois des difficultés pour déglutir, respirer, sans oublier des variations du niveau de conscience ».
Et les intolérances ? « Une intolérance alimentaire est une réaction négative à des aliments qui ne concerne pas le système immunitaire et ne menace pas la vie de la personne », précise Dr Van der Poel. « Cela peut être dû à une déficience enzymatique comme dans le cas de l'intolérance au lactose, due à une déficience de lactase qui résulte en difficulté à digérer le sucre de lait (lactose). D'autres intolérances peuvent-être pharmacologiques ou associées à une forme de réaction chimique dans le corps, comme aux sulfites, salicylates, histamines ou à la caféine ».
Les personnes qui souffrent d'allergies doivent solliciter l'aide des professionnels de la santé immédiatement, mais celles qui souffrent d'intolérances peuvent rencontrer des problèmes plusieurs jours après avoir consommé l'aliment déclencheur. C'est pourquoi il est parfois difficile de les diagnostiquer.
Passez un test (de confiance)
Essayez d'effectuer un test indépendant si vous avez consulté votre médecin mais que vous ignorez encore l'origine de votre problème, mais ne passez pas n'importe quel test non plus. « De nombreux laboratoires prétendent effectuer des tests liés aux intolérances alimentaires. Cependant, sachez qu'ils sont nombreux à être basés sur de la pseudoscience et ne sont donc pas exacts », explique James.
Rick Hay, auteur d’Anti Ageing Food and Fitness Nutritionist: The Super Foodist recommande YorkTest qui utilise un simple test sanguin afin de déterminer les éléments déclencheurs, tout en proposant des conseils et de l'aide grâce à des nutritionnistes. Visitez BDA et Food Intolerance Testing UK (en anglais) afin d'obtenir davantage d'informations sur certains tests de confiance.
N'essayez pas de faire votre propre diagnostic
Eloignez-vous de Dr Google. « Faire son propre diagnostic n'est pas recommandé », explique Faith Toogood, diététicienne éminente et experte sur le site de santé, fitness et bien-être MakeYourSwitch « Si vous pensez souffrir d'une intolérance alimentaire ou d'une allergie, consultez votre médecin et faites-vous conseiller un bon diététicien qui sera en mesure de vous aider. Vous pourrez ainsi suivre des régimes d'exclusion ou d'élimination tout en vous faisant guider ! Mais, ne vous faites pas avoir par des kits de tests maison, quoi que vous fassiez ! ».
Démythifiez les idées reçues
« La maladie cœliaque est considérée par certains comme une allergie et une intolérance alimentaire mais il s'agit d'un mythe...
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