Des spécialistes affirment qu'être trop propre réduirait les défenses immunitaires et augmenterait les risques de développer des allergies ou de faire de l'asthme.
Si certaines bactéries sont en effet responsables de maladies graves, voire mortelles, d'autres sont en revanche utiles à l'organisme.
Au fil des siècles, la propreté est devenue un automatisme important dans notre société et la multitude de produits commercialisés, qu'ils soient ménagers ou pour le corps, nous incite à repousser les limites de l'hygiène. Car si briller c'est bien, désinfecter c'est mieux.
Au 19ème siècle, le médecin allemand Robert Koch qui découvrit la bactérie responsable de la tuberculose, la "bacille de Koch", révéla que les bactéries étaient responsables de nombreuses maladies spécifiques. Dès lors, se laver quotidiennement devint dans l'inconscient collectif, un geste vital pour se préserver des maux.
Liens commerciaux :
Aujourd'hui, plus de 100 ans après la démocratisation du gant de toilette, les spécialistes affirment au contraire qu'être trop propre réduirait les défenses immunitaires et augmenterait les risques de développer des allergies, ou de faire de l'asthme.
Les microbes sont-ils donc aussi mauvais pour notre santé que nous le pensons ?
Comme le détaille la BBC, si certaines bactéries sont en effet responsables de maladies graves, voire mortelles, d'autres sont en revanche utiles pour apporter des vitamines à l'intestin, protéger la peau, favoriser la digestion ou encore, fabriquer de l'oxygène et fixer le niveau d'azote dans l'air.
En somme, s'il est mauvais dans certains cas, le microbe est également bénéfique à la survie de l'espèce humaine. Alors comment trouver le bon équilibre ?
L'hypothèse hygiéniste
Tout commence à la naissance. En 1989, l'épidémiologiste britannique David Strachan, alors chercheur à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, est le premier à faire le lien entre l’exposition aux bactéries pendant la petite enfance et l’allergie.
Il suppose que le mode de vie du monde occidental limite fortement le contact entre les enfants et les microbes, empêchant de ce fait, leur système immunitaire de se développer correctement.
Selon lui, les défenses de l’organisme auraient tendance à considérer certains éléments inoffensifs tels que le pollen ou la poussière comme une attaque majeure, créant l'état d'allergie. On parle alors d'hypothèse hygiéniste.
En résumé, l'augmentation de la prévalence des allergies dans notre société serait liée à un environnement décidément trop propre (ex : l'assainissement des eaux, la surconsommation des antibiotiques ou encore ou encore, la stérilisation de composés)
Les automatismes qui vont à l'encontre de l'hygiène sanitaire
Comme l'expliquait le docteur Stéphane Gayet, spécialiste en hépato-gastroentérologie, infectiologie et en hygiène hospitalière au CHU de Strasbourg, "l'enfant a besoin de faire ses expériences immunitaires en rencontrant divers antigènes microbiens. C'est indispensable à la construction de son système immunitaire".
Pour autant, nuance-t-il, certaines erreurs sont à éviter au moins pour la première année de vie.
"Quand une maman goûte la bouillie réchauffée en mettant la cuillère dans sa bouche, avant de l'introduire dans la bouche de l'enfant, c'est un geste dangereux. Car si elle a le virus de l'herpès ou des champignons de type Candida albicans, pour ne citer que ces deux exemples, elle va les transmettre à l'enfant qui risque de développer une primo-infection sévère".
De la même façon, Stéphane Gayet déconseille le contact avec les animaux durant les premiers mois de vie d'un enfant.
L'élimination des agents pathogènes, le secret d'une bonne hygiène
En 2003, Graham Rook, épidémiologiste et successeur de David Strachan, publiait dans l’International Scientific Forum on Home Hygiene, une théorie selon laquelle, il vaut mieux se fier à nos vieux amis, à savoir les bactéries qui coévoluent avec l'homme depuis plusieurs millénaires.
Selon lui, au lieu de considérer que les microbes sont bons ou mauvais pour la santé, il est préférable de faire le tri. Ainsi, le scientifique suppose que nos vieux amis sont les seuls parasites desquels il est inutile de se protéger à tout prix.
A l'inverse, les virus tels le rhume, la grippe ou autres agents pathogènes n'apportent aucun bénéfice sanitaire au corps humain. En outre, différencier les vieux amis du corps humain et les microbes qui lui sont bénéfiques, des agents pathogènes menaçant pour la santé, s’avère être la meilleure solution.
Mais comment faire ?
Favorisez la propreté à la désinfection
Selon Stéphane Gayet, la propreté se distingue de la désinfection. "La propreté de notre corps et des objets ainsi que des surfaces, d'une façon très générale, est bénéfique et sans danger [...] Une désinfection peut vite devenir excessive et préjudiciable dans une habitation et c'est encore plus vrai sur notre corps...
Lire la suite sur Atlantico...
Sur la page suivante, vous allez découvrir quelques trucs très simples que vous pouvez appliquer dans votre vie quotidienne pour ÉQUILIBRER vos hormones, STIMULER votre métabolisme, et lancez la machine à brûler les graisses inutiles dans votre corps...
Découvrez le tout sur la Page Suivante...
A lire également :
>>> Les mensonges honteux sur le pain, particulièrement nocifs pour votre santé
>>> La Cuisine Brûleuse de Graisses
>>> Le Top 101 des aliments qui COMBATTENT le vieillissement .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire