Selon les recommandations actuelles, les parents sont invités... à ne rien faire de particulier pour éviter à leur enfant de devenir allergique.
Rappelons que l’atopie est une prédisposition familiale. Si l’un des deux parents est allergique, l’enfant a 30% de risques de l’être. Si les deux sont allergiques, le risque s’élève à 70%. Si aucun parent n’est allergique, le chiffre tourne autour de 10-15%.Le risque de développer une allergie est un peu plus grand chez les garçons que chez les filles. Il est aussi plus grand chez les enfants nés au printemps, en pleine saison des pollens.
Autres facteurs favorisants identifiés: les infections virales accompagnées de respiration sifflante pendant les premières années de vie ainsi que l’exposition précoce à la fumée de tabac.
Mesures de prévention inefficaces
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Il y a encore dix ans, on conseillait aux parents, s’ils étaient eux-mêmes allergiques, de faire attention pendant la grossesse et de limiter les contacts de leur bébé avec des substances susceptibles de mettre en route le processus de sensibilisation.
Aujourd’hui, cette recommandation n’est plus du tout d’actualité.
La raison de ce revirement? On s’est rendu compte que l’éviction totale des allergènes était impossible et que la sensibilisation avait lieu de toute façon.
Pendant la grossesse, les allergènes transportés dans l’air (pollens, poils d’animaux, etc.) parviennent à entrer dans l’organisme par la peau. Les études n’ont pas démontré d’effet préventif d’un régime sans œufs, lait et cacahuètes suivi par des femmes atopiques pendant la fin de leur grossesse.
Ensuite, l’enfant se sensibilise à divers allergènes de manière insidieuse car, malgré tous les efforts entrepris, leur suppression n’est jamais totale. Les chercheurs ont même pu montrer que cette sensibilisation à bas bruit chez les enfants prédisposés boostait leur risque de développer une allergie!
Que faut-il faire alors ?
Les recommandations aujourd’hui sont les mêmes pour tous les enfants et ne visent plus la prévention des allergies. Elles se résument ainsi: allaiter si possible six mois ou donner du lait hypoallergénique; à partir de 4-5 mois, sur conseil du pédiatre, introduire des aliments solides; éviter absolument la fumée de tabac.
En clair, les aliments souvent en cause dans les allergies (œufs, poisson, cacahuète, etc.) sont les bienvenus dans le cadre de la diversification de la nourriture. Cependant, une fois qu’ils font partie de l’alimentation de bébé, il est conseillé de continuer à lui en donner régulièrement pour entretenir la tolérance de son système immunitaire. Enfin, si l’enfant a déjà développé un eczéma atopique, il est fortement conseillé d’avoir un diagnostic précis avant de supprimer ou d’introduire des aliments allergéniques.
Laits de substitution pour nouveau-nés
Les laits de substitution hypoallergéniques (lait HA, dit à hydrolyse partielle) sont destinés aux enfants qui ne sont pas nourris au sein ou lorsque l’allaitement est fini. Mais ce type de lait n’est pas assez protecteur pour les bébés qui ont déjà développé une allergie au lait de vache. Pour eux, la seule solution est le biberon de lait à hydrolyse poussée. Traduction: les protéines de lait sont «cassées» en morceaux si petits que le système immunitaire n’est plus capable de les reconnaître. Une réintroduction du lait de vache «naturel» est généralement proposée à 12 ou 18 mois.
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Extrait de:
J’ai envie de comprendre… Les allergies, de Suzy Soumaille, en collaboration avec Philippe Eigenmann, Ed. Planète Santé, 2013.
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